VII - GUERRE DE 1870
1870 - Mai
Les délibérations du conseil municipal portent à nouveau sur les chemins :
- route n° 21, de Blâmont à St Quirin : considérant que ce chemin perdra 1/3 de son importance après la mise en servicede la voie ferrée, le maire demande une révision de l’allocation communale.
- route n° 40, de Sarrebourg à Raon l’Etape : les élus contestent les 62 Frs versés en 1869, étant donné que ce chemin ne présente aucun intérêt pour le village.
- route n° 48, de Cirey à St Sauveur : la part contributive de la commune, qui était de 750 Frs par an, vient d’être portée à 900 Frs par les agents voyers. Le maire est mandaté pour faire baisser cette imposition et pour obtenir un versement proportionnel à l’usage de ce chemin.
Juillet
La guerre contre la Prusse est imminente. Les conseillers votent le doublement des contributions des biens communaux au profit de l’Etat. En prévision des blessés, il sera inscrit au budget ordinaire,à partir de 1871 et pour 10 ans, une dépense de 300 Frs à répartir entre les blessés nécessiteux, les veuves de soldats tués. Le maire s’engage, à titre privé, à verser à la caisse municipale 500 Frs chaque année et ce, durant 10 ans, pour venir en aide aux victimes futures.
Septembre
Le conseil municipal demande au préfet que des bons de réquisition soient établis, afin de traiter au mieux les intérêts de la commune, dans le cas où les troupes allemandes occuperaient le village. Mais les événements s’accélèrent: après le désastre de Sedan et la proclamation de la Troisième République, le maire reçoit de l’autorité prussienne un courrier lui apprenant que les fonds communaux (3 260 Frs) ne sont plus à la disposition de la commune. Le garde forestier, les enseignants, le secrétaire de mairie ne percevront pas leur salaire !
Novembre
Vu la situation, la coupe extraordinaire de feuillus est annulée et remplacée par l’exploitation de chablis.
Les recettes municipales fortement diminuées ne permettent plus la poursuite de la gratuité des écoles. La rétributionscolaire est fixée à 0,50 Fr par élève et à1 Fr par mois pour la classe d’adultes.
1871 - Mai
Le 14 ont lieu les élections municipales. Sont élus Louis Alexandre de Klopstein, Claude, Piant, Dépoutot (maréchalferrant), Louis, Derque, Masson, Demange, Dépoutot (tisserand),Cayet, Mant et Heilly.
Juillet
Sarrebourg étant sous domination allemande, les délibérations du conseil municipal sont supervisées par le sous-préfet de Lunéville. Le 10, à quatre heures du matin, la cheminée du presbytère s’effondre au cours d’une violente tempête.
Septembre
Le maire rend compte aux conseillers des opérations financières ayant eu lieu depuis le début de la guerre. Elles sont de deux sortes:
- celles qui sont le résultat de la gestion du maire.
- celles qui ont été engagées par l’administration allemande, par l’intermédiaire du percepteur prussien Erasmy.
Cette différenciation s’explique car les Allemands avaient tout simplement annexé le village de fin 1870 à juillet 1871.Durant cette période, le maire avait été obligé de remettre ses comptes aux mains du sieur Erasmy, mais avait pris ses dispositions pour ne laisser que très peu d’argent au percepteur allemand. Seuls des mandats pour frais d’occupation d’un montant de 843,41 Frs ont été payés. En 1871, on constatait même un déficit de 310, 83 Frs en défaveur des occupants ! Lemaire, faisant preuve d’un grand courage, avait à sa façon fait de la résistance en dissimulant les titres de recouvrement concernant la commune.
Octobre
La commune décide de rétablir la gratuité scolaireà compter du 1er janvier 1872, malgré des finances réduites.
Novembre
Suite au traité de paix, la France a cédé à l’Allemagne l’arrondissement de Sarrebourg et par conséquent le canton de Lorquin. Seules huit communes de ce canton sont restées françaises : Bertrambois, Cirey, Parux, Petitmont, Raon les Leau, St Sauveur, Tanconville et Val et Châtillon. Ces communes ont été rattachées à l’arrondissement de Lunéville ; sept au canton de Blâmont, Raon les Leau au canton de Baccarat. Une décision législative créait un nouveau canton ayant Badonviller pour chef-lieu. Cette circonscription cantonale regroupait une partie des communes de Baccarat, une partie des communes du canton de Blâmont et cinq des communes de l’ancien canton de Lorquin. Ces cinq communes restées françaises demandent leur rattachement au canton ayant Cirey pour chef-lieu.
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Val-et-Châtillon : son passé, ses gens
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