Val-et-Châtillon

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Par Roger CORNIBÉ

Val-et-Châtillon : son passé, ses gens

Une nouvelle édition revue et enrichie (jusqu'à 2012) vient d'être publiée.

XIV - DIFFICULTES ECONOMIQUES

1962

Année noire pour la Société Cotonnière Lorraine qui licencie environ 300 ouvriers et employés. Le 8 septembre marque la fermeture du tissage, activité durement touchée par la concurrence étrangère. Beaucoup d’ouvriers trouveront du travail dans les industries de la région mais 20 d’entre-eux, âgés de plus de 45 ans resteront sans emploi. Le conseil municipal demande alors à la sous-préfecture la création d’un fonds de chômage municipal financé à 80 % par l’Etat et le département, la commune versant les 20 % restant. Ainsi, leschômeurs pourraient être employés quelques heures par semaine pour des travaux communaux et toucheraient un minimum vital. (formede Contrat Emploi Solidarité avant l’heure).

C’est au cours de cette année que M. Ecrepont devint actionnaire majoritaire de la SCL, suite à des opérations boursières. L’usine tournera au ralenti jusqu’en 1964, date à laquelle l’activité reprendra grâce à de la main d’œuvre étrangère.

M. Ecrepont était également propriétaire d’usines à Ouville la Rivière (Seine Maritime), à Fraize et Vanémont (Vosges).

1963

La Société des anciens Etablissements Bechmann, dirigée par leurs descendants Veil et Cohen, est dissoute par anticipation. Tous les créanciers ont été intégralement réglés et le personnel a perçu son salaire jusqu’au moment de la cession de l’usine à l’industriel Quéval déjà patron d’une filature à St Etienne les remiremont. On sait ce qu’il est advenu 5 ans plus tard, alors que cet industriel s’était engagé à conserver tous les ouvriers, à en former éventuellement pour travailler dans un atelier de confection à créer. L’activité reprend grâce à des subventions de l’Etat.

L’exploitation agricole et forestière de Messieurs Philippee t Joseph André qui comprend :
- 3 immeubles (fermes - habitations)
- 4 immeubles (habitations)
- 1 scierie occupant 22 ouvriers
est électrifiée au cours de l’automne.

La ferme Héry quant à elle est reliée au réseau électrique en novembre. Courant décembre, la commune signe un bail de 99 ans avec la Fédération des Œuvres Laïquesde Meurthe et Moselle pour que les locaux des anciennes écoles deviennent un centre de vacances fonctionnant pendant les congés scolaires.

L’œuvre sociale de la Fondation prend fin avec le départ des trois sœurs qui l’animaient : sœur Lucie, sœur Ilda et sœur Madeleine. Après la mort de M. Veillon en 1920, son épouse confie à la Société Cotonnière Lorraine, sa propriétéqui allait devenir "la Fondation René Veillon" destinée à abriter des œuvres en faveur de la jeunesse de Val et Châtillon. C’est là que les bambins des deux sexes se retrouvaient en garderie quand les deux parents travaillaient ; c’est là aussi que les jeunes filles faisaient l’apprentissage des tâches ménagères.(La garderie était gratuite pour les ouvriers de la Cotonnière; pour que le personnel employé par les Etablissements Bechmann bénéficient de ce service gratuit, l’usine versait une participation financière.)

On sait hélas ce qu’il advint de la Fondation six années plus tard.

1964 - Février

M. Hubert Gérard âgé de 26 ans est engagé par la commune en qualité de manœuvre de force.

Juin

Le maire, M. Gratien Lorrain, fait don à la commune de terrains situés au "Breuil" et à "Nitra", d’une superficie de 17 à 60 ca.

Juillet

Les anciens Ets Bechmann récemment rachetés par "la filature de la Moselle" connaissent de graves difficultés ; l’arrêt de travail est quasi total.

Octobre

M. Nicolas Bienfait prend sa retraite de garde-champêtre.

1965 - Mars

Les élections municipales voient la réélection du maire sortant.

Avril

Renouvellement de la concession d’eau des sources de la Noire Basse avec Petitmont pour une durée de 9 ans.

Juin

La foudre, tombée le 16 sur le clocher de l’église, a causé un sinistre important, détériorant en plus l’installation électrique des cloches. (Le mécanisme venait d’être amélioré en janvier 65).

Août

Deux agents communaux : M. Nicolas Bienfait et Mme Lina Cayet, employée à la mairie, sont honorés et décorés de la médaille d’honneur départementale et communale.

Septembre

L’abbé Senger remplaçant l’abbé Jeanson, est accueilli officiellement le 18, au cours d’un vin d’honneur.
L’entreprise Favory d’Ogéviller termine les travaux du clocher.

1966 - Avril

La location du presbytère est fixée à 120 Frs l’année pour une durée de 6 ans, à la demande du maire, compte tenu de services rendus :
- l’annexe est occupée par les services municipaux et par dessociétés locales
- le curé ne perçoit pas d’indemnités de gardiennage,de plus, il se charge des sonneries civiles
- le curé est président de la Société du Secours Mutuel et de la Société de Gymnastique "Les gas duVal".

1967 - Mai

Les bouchers se voient interdire de tuer des animaux chez eux. Messieurs Cayet et Muller devront passer par les abattoirs de Raon l’Etape. Le conseil municipal défend la cause des deux commerçants et souhaite - si cette interdiction intervient rapidement - que les deux bouchers soient rattachés aux abattoirs de Sarrebourg.

Décembre

L’entretien du réseau d’éclairage public est confié à l’entreprise Raymond Receveur d’Allarmont.

M. Kubler, agent de police depuis 19 ans fait valoir ses droits à la retraite ; M. Fernand Masson le remplacera à compter du 1.1.1968.

Changement de nom à la filature de la Moselle, subventions obligent! L’usine s’appelle "Châtillon Industrie Textile ", appellation qui aura une durée de vie de 4 mois.

1968 - Mars

Val pose sa candidature pour le concours des villages fleuris, organisé dans le cadre de la campagne "Pour fleurir la France ".

Mai

M. Ecrepont rachète le site de "Châtillon Industrie Textile". Les usines réunies ont pour nom : "Filature d’Ouville la Rivière"; nom qui sera modifié le 1.1.1969 et deviendra "Filature d’Ouville-Val".

Août

Les pompiers font l’acquisition d’une camionnette Renault-Saviem en remplacement du véhicule datant de 1931.

Décembre

Les instituteurs logés dans le bâtiment communal bénéficient du chauffage central récemment installé.

1969 - Janvier

La Société Immobilière de Val, créée en 1900 et propriété des anciens Ets Bechmann met en vente "La Tontine ", local du Secours Mutuel.

Affaire de la Tontine. - Rappels et explications.

Ce nom donné au local vient de l’acte même qui consiste à créer une association destinée à recevoir de l’argent. L’ensemble des membres peut ensuite bénéficier du montant de la caisse ainsi constituée. Dans le cas de la "Tontine", le secours mutuel était financé par les deux usines et tous les ouvriers pouvaient bénéficier de soins gratuits. Il suffisait de présenter sa carte de membre.
La société immobilière de Val, propriété des anciens Ets Bechmann met en vente la "Tontine". Le conseil municipal réuni le 25 du même mois décide d’acquérir cet immeuble.

Février

M. Ecrepont demande à être exonéré de frais de patente. Il se propose de créer de nouveaux emplois dans les ateliers de l’ex- Châtillon Industrie Textile en relançant le tissage. La municipalité n’y est pas hostile à conditionque les créations d’emploi soient réelles et non de simples transferts d’une usine à l’autre. C’est à cette époque que la main d’œuvre étrangère est en forte augmentation; ces ouvriers ont laissé pour la plupart leur famille au Portugal, en Espagne, au Maroc, en Algérie, en Tunisie ou en Turquie. Ils étaient logés aux cités du Moulin, de Morval et de Bajeu.

1969 - Mars

Hélas la "Tontine" ne sera pas une acquisition communale. Malgré l’insistance des conseillers municipaux, le maire M. Gratien Lorrain, n’a pas fait opposition à l’acte de vente en faveur d’une tierce personne, en l’occurrence le docteur Zaeppfel.

Décembre

La Fondation Veillon, où étaient entassés des ouvriers portugais, est détruite par un violent incendie dans la nuit du 10 au 11.


Fondation Veillon

1970 - Juin

Les époux Boury prennent leur retraite après avoir enseigné dans le village depuis 1945.

Septembre

Autre départ à la retraite, celui de Mme Lina Cayet,agent de bureau à la mairie. Mme Odette Erhart la remplace.
Le maire accompagné de deux conseillers municipaux, procèdeà la réception définitive des travaux exécutésau stade de Champ du Bois (nouvelle main courante et réfection desvestiaires). Les entrepreneurs n’ont pas daigné se déplacer.

1971 - Mars

M. Lorrain, maire depuis 1943 et âgé de 88 ans ne solliciteplus les suffrages de ses concitoyens. Les élections ont lieu le14. Huits nouveaux conseillers sur treize sont élus : MM. FrançoisRomary, Lucien Pelvin, Pierre Grandclaire, Pierre Cayet, Louis Romain,Jean Chowanski, Maurice Vasseur et Mme Claire Roc, la première femmeà siéger parmi les hommes. Les autres élus sont : MM Philippe André, Raymond Bontems, Marcel Héry, Raymond Dardaine et Marc Vouaux.
MM Philippe André et Raymond Bontems sont élus respectivementmaire et adjoint. 

 

Avril

Un 2ème poste d’adjoint est créé ; il est attribué à M. Lucien Pelvin.

Juin

La commune installe à ses frais la première cabine téléphonique,en façade du bureau de poste.

Novembre

La fondation Veillon (ce qu’il en reste) est cédée àla commune.

Décembre

Le chauffage de l’église est confié à l’entreprise Raymond Receveur d’Allarmont.
Depuis le début du mois, des douches municipales fonctionnentdans un local des anciennes écoles. Tarif : 1 Fr par personne.
Pour la première fois, les rues du village sont décoréesde guirlandes électriques à l’occasion des fêtes defin d’année.
Le maire, M. Philippe André, demande au Sous-Préfet quesoient installés dans la commune un cabinet médical et unepharmacie.

1972 - Juin

Le terrain de sport de l’école est agrandi et bénéficiede quelques aménagements.

Octobre

M. Héry Bernard accepte de se charger de l’enlèvementdes ordures pour la somme de 60 Frs par jour de travail.
La médaille d’Honneur Départementale est remise à M. Roland Dardaine, secrétaire de mairie, pour récompenser 30 années passées au service de ses concitoyens.

1973 - Février

Pour la première fois au cours d’une séance, l’étudeet le vote du budget ont nécessité deux séances de travail. Le 10, en plein vote, quatre conseillers, en conflit avec lesautres membres de l’assemblée, refusent de signer le document règlementaire.

Mai

Deux abris routiers sont construits dans la grand’rue. Celui situé non loin du lieu-dit "Achiffet" sera détruit quelques années plus tard par un éboulement de roches.
Le conseil municipal envisage la création d’un terrain de camping au "Breuil", en bordure du ruisseau du Val, sur une superficie de 70 ares.

Octobre

Le compte administratif de l’année précédente n’est toujours pas approuvé par l’ensemble des conseillers. Il le sera finalement au cours d’une réunion à laquelle n’assistaient pas les conseillers dissidents.

Décembre

M. Pelvin, appelé à exercer son travail loin de la commune,donne sa démission de 1er adjoint.

1974 - Janvier

M. Bontems devient 1er adjoint.

Février

Il est prévu d’aménager une salle de gymnastique dansle local appelé "Robinson" pour remplacer l’annexe du presbytère, devenue trop exiguë.

Novembre

La concession des sources situées en forêt communale de Petitmont est renouvelée pour une nouvelle période de 9 ans.

1975 - Février

Abandon du projet de la salle "Robinson".

Mai

La célébration du culte selon la nouvelle lithurgie entraînequelques modifications au niveau du chœur : l’ancien autel, déplacédans le fond, est remplacé par un autel en pierre de taille, travaillé dans du grès.

Août

Une fois de plus la foudre tombe sur le clocher de l’église,qui aura besoin d’être réparé. Le taxiphone urbain,en façade de la poste, fait place à un appareil interurbain.

Octobre

La commune achète un échafaudage d’un montant de 6 000Frs. Cette dépense devrait être amortie par de futures locationsaux habitants du village.

1976 - Février

Un industriel allemand d’Edingen, M. Klinkhart, propose de faire fonctionnerun atelier de fabrication de couronnes en branches de sapin. Cette entrepriseoccupera du personnel féminin et sera installée dans l’ancienneécole, moyennant un loyer mensuel de 300 Frs, à partir dumois suivant.
Mme Coudray quitte son poste d’employée de service de la classe enfantine, pour raison de santé. Mme Colette Jacques lui succède.

Avril

Une pétition est envoyée au Président de la République,M. Valéry Giscard d’Estaing pour lui demander que soit maintenue l’industrie textile locale en difficulté.
Le 23, le conseiller municipal Pierre Grandclaire démissionne.
La direction de l’usine arrête le tissage afin de relancer lesautres productions.

1977 - Janvier

L’entreprise Klinkhart cesse le travail et licencie la main-d’œuvrelocale composée de 6 jeunes femmes.

Février

La commune offre aux enfants des écoles des séances de piscine à Baccarat, prenant à sa charge les entrées et les frais de transport. Initiative encore appréciée aujourd’hui.

Mars

Elections municipales les 13 et 20. Maire : M. François Romary; 1er adjoint : M. André Dépoutot ; 2ème adjoint :Mme Georgette Klein.
Au cours de la première séance du nouveau conseil municipal,le maire demande qu’une rue prenne le nom de l’aumônier Umbricht,héros de la guerre de 14-18, et reposant depuis le 26 mai 1947dans le cimetière de Val et Châtillon. La rue de l’égliseest débaptisée, elle s’appellera désormais "rue duPère Umbricht".

Avril

M. Ram, industriel à Jolivet, contacté par la communepour s’installer dans une partie des locaux inoccupés de la Cotonnièrefait savoir que les bâtiments ne conviennent pas à l’implantationde son entreprise.

Et l’on reparle de l’affaire Klinkhart, cet artisan indélicat et peu respectueux de la convention pourtant signée par lui. Il a regagné l’Allemagne sans payer le loyer dû et sans remettre aux personnes licenciées, les documents leur permettant de sauvegarder leurs intérêts sociaux.

Tout courrier restant sans réponse, l’Inspection du Travail est alertée, mais avoue son incapacité à régler ce problème. Une telle affaire ne peut être instruite que dans le cadre des accords franco-allemands ou bien par voie diplomatique!

Mai

Suite à l’échec électoral de trois des leurs, les sapeurs pompiers présentent leur démission au maire.

M. Gustave Ecrepont père vend à la commune, pour le franc symbolique, la maison sise 20 grand’rue. Il met également à la disposition du 3ème âge, l’ancien restaurant Duteil.

Juillet

Fermeture de la scierie "Clineroche" le 1er. Elle employait 9 ouvriers.

 

Octobre

L’annulation de l’élection de Mme Frémin et permet à M. Philippe André de faire partie du conseil municipal, au bénéfice de l’âge. La séance du 28 est tellement houleuse que le maire est obligé de faire évacuer le public.

Novembre

Cessation d’activité à la scierie Michaut à Pot de Vin le 26. 12 ouvriers sont au chômage.
Avec l’accord de M. Ecrepont, la commune acquiert des terrains situés rue du Moulin et rue Veillon. Ces deux rues étaient propriétés de la Cotonnière depuis sa création.

1978 - Janvier

Deux nouvelles cabines téléphoniques sont installées, l’une au carrefour de la route de Badonviller, l’autre près du magasin"Sanal".

Avril

M. Gratien Lorrain, maire de Val et Châtillon pendant 28 ans,s’éteint à l’hospice de Cirey le 26.

M. André Dépoutot, chef comptable à l’usine et1er adjoint dresse un tableau bien sombre de la situation de l’emploi dans le village :
- les difficultés se précisent de jour en jour et sontdues à la concurrence impitoyable de l’étranger.
- la meilleure des solutions serait le rachat des locaux par d’autres industriels.
- à court terme, l’usine va vers la fermeture et on comptera 150 chômeurs de plus dans la vallée.

Mai

Plusieurs cas de saturnisme sont signalés. (Certaines habitationssont encore raccordées au réseau d’eau par des tuyaux enplomb). Des études sur l’eau domestique font apparaître uneforte agressivité de celle-ci. La solution serait la mise en place d’une station de neutralisation de l’acidité des eaux sous pression.Ce projet est hélas remis car très cher.
Les douches municipales sont fermées définitivement depuis le 18.
Animation inhabituelle au lieu-dit "le Revers de la Bouhaie" où on installe un réémetteur de télévision.

Août

L’annonce officielle de la fermeture de l’usine se répand dansla journée du 25.

Décembre

Après la création du S.I.V.O.M. Badon-Cirey, le conseil municipal désigne 2 délégués représentant la commune : Mme Klein et M. Romary.

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