Val-et-Châtillon

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Par Roger CORNIBÉ

Val-et-Châtillon : son passé, ses gens

Une nouvelle édition revue et enrichie (jusqu'à 2012) vient d'être publiée.

IV - Révolution- l’Empire
Val de Bonmoutier sous la Révolution.

La période révolutionnaire ne permet pas une étude précise, faute de documents. Comme dans de nombreuses localités, les archives ont été détruites ou brûlées par les habitants eux-mêmes qui ont dévasté ici les maisons communes, là les abbayes ou les demeures des seigneurs. Seuls restent les premiers registres d’état civil datés de1792. Dès 1790, l’ancienne constitution des communes fut abolie et remplacée par les conseils municipaux. A partir de cette date, les registres d’état civil furent tenus par les officiers publics et non plus par le clergé. La première République fut proclamée le 21 septembre 1792, sous la Convention Nationale.En même temps, la France fut divisée en 83 départements dont celui de la Meurthe. Val de Bonmoutier est rattaché au canton de Lorquin, arrondissement de Sarrebourg.

Le premier mariage de cette période révolutionnairedate de 1792 ; Jean Simon Toussaint, "maire de la République une et indivisible" unit Michel Ferry, 22 ans, de Champenay (principautéde Salm) à Anne Gano, 22 ans, de Val de Bonmoutier. Pour la première fois aussi, un mariage est affiché à la porte de la mairie et annoncé de vive voix à la population.

Jean Simon Toussaint est maire de 1792 à1795. Nicolas Boulanger occupera ce poste de 1796 à 1797. Joseph Dépoutot le remplacera de mai 1797 à mai 1800. Puis ce sera Charles Gabriel Regnault, petit fils de Nicolas Regnault qui présidera aux destinées de la commune. Il sera élu conseiller général de la Meurthe en 1813. A noter que cette famille noble n’a pas émigré après la chute de l’ancien régime. Le baron Charles Gabriel Regnault sera "déposé" de ses fonctions en 1815 pour avoir manifesté sa fidélité et son dévouement à Napoléon après son retour de l’île d’Elbe.

Jean François Souhait lui succédera jusqu’en 1828, année de sa démission. Antoine Louis Françoisde Klopstein fut alors nommé maire de la commune le 9 janvier 1829, par arrêté du préfet de la Meurthe. Il résidait au château de Châtillon depuis son mariage avec Joséphine Gabrielle Regnault, fille de Charles Gabriel Regnault.

Les de Klopstein étaient également propriétaires de l’abbaye de Haute-Seille : domaine qu’ils avaient acheté comme "bien public", pendant la Révolution, pour la somme de 400 livres. Cependant le baron ne s’y intéressa pas et céda même le monastère à son jardinier-concierge quelques années plus tard. En 1836, seuls les bâtiments agricoles étaient en état, le reste était déjà en ruine.

1800

Il semblerait que la liesse révolutionnaire ait fait rapidement place à l’application des principes républicains. Il n’est mentionné nulle part de heurts entre les communautés. Il faut reconnaître que les habitants dans l’ensemble vivaient modestement et le changement de régime n’a rien changé pour eux. Si le curé avait quelqu’avantage et le seigneur quelques privilèges, le comportement post-révolutionnaire de la population prouve qu’ils n’en abusaient pas. D’ailleurs ni l’un ni l’autre n’ont émigré.

Dès l’an 1800, c’est le baron Charles Gabriel Regnault qui présidera aux destinées de la commune. C’est à lui d’ailleurs que nous devons le nom actuel du village : il écrira sous le premier acte de naissance : "Par devant nous Charles… maire deVal et Châtillon" . D’autres appellations suivront : "Bonmoutier"ou "Val Bonmoutier et Châtillon" mais le nom de Val de Bonmoutier réapparaît et sera maintenu jusqu’en 1859.

2 février 1808

Date de la première délibération du conseil municipal transcrite dans un registre. La réunion porte sur :
        - les chemins à réparer suite aux grosses pluies et aux orages
        - le projet de construction d’un presbytère
        - un supplément de traitement de 200 Frs par an au desservant (curé)

5 mai 1809

Une lettre est envoyée au préfet, lui demandant de pouvoir jouir d’une partie de l’argent déposé à la caisse d’amortissement, étant donné les importants travaux à entreprendre. (Fonds dont le gouvernement s’est emparé)
    Le manque de ressources oblige la commune à parer aux urgences :
        - "ragrément" du chemin vicinal conduisant à Cirey (actuelle rue Rayeterre)
        - réparation de fontaines hors d’usage

7 mai 1809

    L’achat de la maison Diter, pour servir de presbytère,est préféré au projet de construction. Ainsi pourra-t-on envisager de reconstruire la tour de l’église qui menace ruine.Les conseillers veulent un clocher plus haut pour que le son de la cloche parvienne aux extrémités du village. Sans attendre le début de ces travaux, les villageois, malgré leur pauvreté, ont payé de leurs deniers les 1 100 Frs nécessaires à la fonte d’une nouvelle cloche à M. Bailly, fondeur à Mirecourt.

1er février 1810

Comme chaque année sont nommés par le conseil municipal deux gardes champêtres, payés chacun 48 Frs par les propriétaires exploitants. Cette fonction sera priseen charge par la commune à partir de 1820.
    A cette époque, le ruisseau du Val était utilisé pour le flottage des bois de corde destinés aux maîtres verriers de Cirey.
    Selon un engagement daté du 4 juin 1810, ces derniers acceptaient d’indemniser les habitants dont les propriétésse trouvaient endommagées par le passage du bois ou par l’intervention des ouvriers.

5 mai 1811

Jacques Louis Bastien assure les fonctions de sonneur, marguillier, instituteur. C’est le maire, en concertation avec le curé,qui nomme le titulaire de ce poste pour une durée de six mois.
    Nouvelle lettre réclamant la possibilité d’utiliser les fonds de la caisse d’amortissement, nouvelle fin de nonrecevoir… Les élus sont sans illusions : ils ont à leur manière participé aux victoires d’Austerlitz et d’Iéna , ce qui fait que certaines fontaines resteront sans eau, que plusieurs bâtiments publics attendront d’être réparés.

27 octobre 1811

C’est François Rouet qui est nommé sonneur, marguillier, instituteur. "Il tiendra l’école du ler novembre1811 au 23 avril 1812 (à la St Georges).
Heures d’entrée chaque jour :
        - pour le matin, depuis l’angélus (6 h) jusqu’à midi
        - pour l’école du soir, l’entrée se fera à 1 h après-midi jusqu’à 4h et demie
        - l’école du soirse sonnera par un coup de cloche
        - son jour de congésera le jeudi
        - il enseignera le catéchisme chaque jour et les prières du matin et du soir chaque jour il donnera des exemples et des règles (leçons de morale)
        - il jouira de la maisond’école pendant son temps et la tiendra propre, n’y laissera faire aucun jeu.
        - pères, mères, tuteurs payeront 1 Fr pour les abécédaires et 2 Frs pour chaque écrivain .
        - la commune payera pour gage 60 Frs à la St Georges.
        - son bois de chauffage sera fourni par les parents.

12 mai 1812

Quelques fontaines sont réparées.Les travaux débutent sur le toit de l’église grâce aux cultivateurs et aux voituriers qui s’engagent à conduire gratuitement les matériaux sur place.
    Charles Gabriel Regnault est élu Conseiller Général de la Meurthe en 1813.

1814

Après la défaite des troupes impériales à Leipzig, les Russes sont de passage dans le village, avant de se diriger vers Paris. La commune est tenue de subvenir aux besoins de l’occupant. Le 14 mai 1814, les conseilleurs instaurent une contribution extraordinaire, forme d’impôt spécial, pour y parvenir. Certains paysans seront même obligés de donner qui une vache, qui un bœuf. Malgré tous ces efforts, la commune sera contrainte de s’endetter en faisant un emprunt de 2 375 Frs.
    Le 30 mai 1815, le conseil municipal, sous l’impulsion de son maire, prête serment de fidélité à l’Empereur qui vient de rentrer en France, après s’être échappé de l’île d’Elbe. Malheureusement, après Waterloo, la Restauration "démissionnera" le baron de ses fonctions. Il est remplacépar son adjoint Jean François Souhait.

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