Val-et-Châtillon

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Par Roger CORNIBÉ

Val-et-Châtillon : son passé, ses gens

Une nouvelle édition revue et enrichie (jusqu'à 2012) vient d'être publiée.

V - la restauration
1815- 1848

10 février 1816

    Le maire sollicite du Préfet l’autorisation de vendre une partie du quart de réserve de bois dans une parcelle non exploitée depuis fort longtemps, afin de pouvoir :

  • reconstuire les ponts communaux sur les ruisseaux
  • rétablir toutes les fontaines dépérissantes
  • réparer les brèches des murs attenant à l’église (à noter que le cimetière entourait l’église à cette époque)
  • rembourser la dette de1814

Décembre 1816

    La préfecture, soucieuse d’une redistribution plus logique des cantons, propose à la commune son rattachement au canton de Blâmont. Les conseillers souhaitent rester réuni au canton de Lorquin dans un premier temps, mais changent d’avis quelquesjours plus tard. Il est vrai que les communications sont plus faciles pour se rendre à Blâmont, moins éloigné de deux lieues que Lorquin.

1817

    Une nouvelle maison d’école est souhaitée, l’actuelle est trop petite et en mauvais état. Elle abrite toujours les élèves des deux sexes, ce qui est contraire à l’ordonnance royale du 29 Février 1816 qui prônait la séparation des garçons et des filles

Autre souci pour les habitants, cette année-là: le peu de fourrage disponible sur le territoire de la commune, vu la configuration du relief et surtout la mauvaise qualité de l’herbe. La grande majorité des habitants élève une ou plusieurs bêtes à cornes, tous souhaitent que soient changés les usages des prés communaux pour que le peu d’herbe disponible ne soit pas écrasé par les animaux.

Au cours de l’été de cette année, les cultivateurs ont perdu une partie de leur bétail décimé par une épidémie charbonneuse.

1818

    Une contribution directe de 25 centimes additionnels est imposée aux habitants pour procurer de nouvelles ressources à la commune.

1820

    La construction d’une nouvelle école est envisagée par les élus communaux (Il s’agit de l’ancienne école de garçons, située grand-rue).

24 juin 1821

Le maire et son adjoint sont tenus de prêter serment de fidélité au roi Louis XVIII. Cette pratique se répétera tous les mois de juin, jusqu’en 1824.

    En décembre de la même année, le maire de Petitmont demande que soient bornés les bois limitant les deux villages.

1822

    L’instituteur est Jean Nicolas Piaut.

1823

    Le Conseil Municipal désigne le bureau de poste de Blâmont pour recevoir la correspondance de la commune. Pour la première fois de son histoire, le village dispose d’une pompe à incendie.

L’instituteur de cette année-là est Joseph Marchal. On apprend qu’il a une vache et qu’il demande l’autorisation de la conduire au champ "Trépot Mougeon" .

Les nouvelles fontaines seront taillées par un maçon de Parux, le grés des auges sera extrait des bois communaux.

1825

    Au cours de la réunion du 28 février 1825, le maire annonce - non sans fierté - qu’une gestion rigoureuse permet de dégager un excédent de 40 000 Frs, grâce surtout à la vente de bois. On pourra enfin réparer toutes les fontaines, en construire d’autres et surtout édifier la nouvelle école tant attendue.
    Le sieur Jean Joseph Cayet, habitant Saussenrupt, demande à faire partie des affouagistes de la commune : refus catégorique des conseillers qui prétextent que : "Monsieur de Châtillon a fait construire des maisons pour ses gardes et commis ; ces habitants dépendent de la baronnie et n’ont jamais reçu d’affouage.De tout temps, ils ont été chauffés par le baron, seigneur du Val de Bonmoutier."

Le 15.5.1825 Pierre Toussaint Masson est choisi pour exercer les fonctions de sonneur, marguillier, instituteur. Il conservera ce poste jusqu’en 1854.

Fin des travaux de réparation à l’église et à la cure.

Le 15 mai 1826, le baron François Antoine Louis de Klopstein est nommé conseiller municipal par le préfet et prête aussitôt serment de fidélité au roi Charles X.

Fin décembre 1828, Jean François Souhait annonce sa démission de maire. Par arrêté préfectoral du 24 janvier 1829, François Antoine Louis de Klopstein est nommémaire.

1829 - Mai

    La sacristie accolée au mur de l’église est en très mauvais état. Les nombreuses infiltrations endommagent même les objets de culte.
    La fontaine de la Molière ne fonctionne plus et vingt ménages manquent d’eau depuis l’hiver dernier. On a déploré de nombreux accidents de personnes obligées de conduire leurs bêtes à la fontaine du bas, par un chemin très verglacé.

Décembre

    Les indigents sont en nombre grandissant, le conseil municipal décide de leur allouer la somme de 400 Frs sous forme de denrées de première nécessité.

1830 Mai

    160 enfants (garçons et filles) sont scolarisés pour une population de 915 habitants.
Des travaux sont entrepris car il est impératif de séparer les élèves de chaque sexe :
garçons et filles auront chacun et chacune leur salle de classe avec entrées séparées.
    Le traitement fixe de l’instituteur est de 200 Frs auquel s’ajoute l’écolage payé par les parents :
1 Fr par jeune lecteur et 2 Frs par écrivain.
La classe de filles est confiée à une sœur de la Doctrine Chrétienne.

1831 - Avril

    Le 28 est effectué un recensement en vuede former la garde nationale.
    140 hommes se portent volontaires. Ils seront sous les ordres de 3 officiers, 5 sous-officiers, 9 caporaux et 2 tambours :
        Charles Astolphe de Klopsteincapitaine
        Joseph Cayet lieutenant
        Joseph Blaise sous-lieutenant
        Jean Baptiste Rousselot sergent fourrier
        Joseph Piant sergent
        Toussaint Masson  sergent
        Jean Joseph Piant sergent
        Joseph Adnot sergent
        Joseph François Vouriot caporal
        Charles Cayet caporal
        Jean Pierre Diter caporal
        Jean Pierre Romary caporal
        Jean Quirin Mant caporal
        Nicolas Dépoutot caporal
        Jean Souhait caporal
        François Souhait caporal
        Joseph Louis caporal
        Jean Fallot tambour
        Jean Nicolas Marchal tambour

Pour la première fois, les bâtiments municipaux sont assurés par une compagnie, pour la somme de 12 Frs par an.

A l’avènement de Louis Philippe, les conseillers sont tenus de prêter serment de fidélité au nouveau souverain.

Les conseillers soumettent au préfet leur souhait d’instruire gratuitement les élèves jusqu’à l’âge de 14 ans, en hiver. Dès le printemps, ne restaient en classe que les enfants de familles aisées, les autres participant aux travaux des champs. L’écolage serait maintenu en été.

Mai

L’effectif total des enfants scolarisés, âgés de 5 à 14 ans, est passé de 160 à 200 en une année. (population de 1000 habitants)
    Vu la pauvreté des habitants et parfois la détresse de certaines familles, les élus proposent que les indigents soient exemptés du paiement de l’assiette de la contribution personnelle et mobilière (ancêtre de nos impôts locaux).

Octobre

Le 23 ont lieu les élections municipales; celles-ci, selon la nouvelle charte constitutionnelle, sont dites triennales: une partie des conseillers municipaux est à renouveler tous les trois ans.

1832

Il y a environ 100 métiers à tisser répartis dans le village. les tissiers sont soumis à des contremaîtres représentant plusieurs établissements.

La commune décide d’entreprendre des travaux de maçonnerie :

  •  cave des institutrices
  • mur de la cure
  • mur du cimetière (l’ancien, celui entourant l’église).

Il est précisé que le sable sera prisdans le Vezouze, la chaux "bien cuite et sonnante" vient du four de Haute-Seille.

1834 Février

    Le chemin de Cirey est remis en état de toute urgence au lieu dit"Rayeterre " après les intempéries hivernales.

Mars

   Pierre Toussaint Masson, né le 28 novembre1801 à Nitting, instituteur depuis 8 ans est maintenu à son poste. Il est vrai qu’il est titulaire d’un brevet de capacité du 3ème degré et d’un certificat de moralité.

Les chemins de petite vicinalité, d’un entretien difficile surtout après les gros orages, sont remis en état tous les ans par les habitants, au cours de journées de prestations.Les propriétaires et les résidents ayant quelques ressources sont soumis aux prestations en nature (sommes versées suivant le revenu). Les plus pauvres fournissent les prestations non payées,c’est-à-dire 2 à 3 jours de travail (que l’on pourrait rapprocher des corvées de l’ancien régime).

1835 - Mai

La commune a reçu 10 fusils de l’Etat pour équiper les gardes nationaux. Ces armes sont immédiatement placées dans un magasin communal afin d’éviter tout vol ou toute détérioration.

Le clocher de l’église est réparé et abrite 3 nouvelles cloches bénies par le curé de Lorquin: Pierre Gaspard Silvain, en présence de l’abbé Charles Louis Hubert.

La grosse cloche "Catherine" dont le tintement devra prévenir les habitants en cas d’incendie a eu pour parrain M. Antoine Louis François, baron de Klopstein, maire de Val, et pour marraine Mme Catherine Claire Chevandier, née de Guaita.

La moyenne "Stéphanie" a eu pour parrain M. Emmanuel de Metz, président à la cour royale de Stenay et pour marraine Mme Stéphanie Marie de Klopstein née de Ravinel.

La petite enfin du nom de Joséphine Henriette a été portée sur les fonds baptismaux par Joseph Cayet, adjoint au maire de Val et Mme Catherine Henriette Souhait. (1)

1836

    L’hiver 1835 -36 a été très rude et les chemins sont une fois de plus impraticables. Le conseil municipal accepte d’en remettre une partie en état mais exige que les propriétaires et les exploitants forestiers participent financièrement à la réfection de ceux restant.

1837 - Avril

 La ville de Cirey demande que les dates des trois foires annuelles soient changées. les élus de Bonmoutier sont contre. Pour eux, le changement de date n’augmentera pas le nombre des acheteurs. L’affluence sera plus grande, mais les curieux rempliront les cabarets et ce sera source de désordre. La cause de la diminutionde la fréquentation des foires s’explique par la présenceà Cirey de trois marchands "bien assortis" qui offrent des produits (étoffe, quincaillerie, épicerie) à meilleur prixet de meilleure qualité que ceux des marchands étalagistes de ces foires.

Août

    Le sous-préfet propose la création d’une seule compagnie de pompiers recrutés au niveau de plusieurs communes. Refus du maire, y voyant plus d’inconvénients que d’avantages:

  • où se réuniraient les pompiers ?
  • qui commanderait ?
  • comment seraient transmis les ordres ?

    Par solidarité avec la décision de leur maire, 30 volontaires se présentent pour former le premier corps de pompiers de la commune :

    Jean Pierre Romary maréchalferrand
        Joseph François Avenot cordonnier
        Pierre Claude  maçon
        François Joseph Pierre maçon
        Jean Pierre Bois menuisier
        Joseph Blaise menuisier
        Jean Baptiste Blaise propriétaire
        Jean Joseph Mant charron
        Jean Thiaucourt charpentier
        Joseph Thiaucourt charpentier
        Jean Fallot charpentier
        Christophe Bari manœuvre
        Jean Joseph Rousselot couvreur
        Jean Baptiste Lassatisse marnageur
        Jean Cayet charpentier
        Pierre Lièvre charpentier
        Pierre Louis marnageur
        Dominique Cuny  tissier
        Nicolas Fallot
        Nicolas Vérel
        Joseph Martin
        Nicolas Magron
        Dominique Magron
        Nicolas Demange
        Joseph Cayet
        François Voigner
        Jean Dominique Marchal
        Jean François Marchal
        Jean Nicolas Souhait.

Septembre

Pierre Cayet, maçon, obtient des conseillers l’autorisation d’extraire des pierres au lieu-dit "Rayeterre" , pendant 9 ans.

1838 - Janvier

    Le 22, la cure est détruite par un incendie. Afin de loger rapidement le desservant, la commune décide l’achat de la vaste maison appartenant à la dame Zaïde Collin. Le curé n’habitera qu’une aile de la maison ; il sera ainsi possible de remiser la pompe à incendie, d’établir une belle salle de mairie, ou des salles d’école. Sur les 10 ares de terrain, 7 sont concédés au curé pour son jardin.

Août

    Auguste Cayet, meunier à Bornabois, demande la concession d’une source de la forêt, pour son usage. Le conseil municipal accepte à condition :

  • qu’il laisse le libre usage de la fontaine aux habitants soit pour y prendre de l’eau, soit pour y abreuver leur bétail.
  • qu’il laisse libre la rivière pour la lessive.
  • qu’il permette l’extraction du gravier de la fosse de son moulin.

1839 - Avril

Un secours de 20 Frs est accordé aux habitants de la Martinique, victimes de l’éruption du volcan "La MontagnePelée" .

Mai

Les salles de classe sont trop exiguës vu le nombre croissant de la population. La partie de la maison presbytérale réservée à la commune sera attribuée àl’école.

1840 - Février

Travaux et réparations à la cure acquise en janvier 1838, pour un montant de 3 357 Frs.

Mai

    Réparation des chemins : le conseil municipal fixe à trois le nombre de journées de prestation non rachetées.
    L’institutrice est dans l’impossibilité de donner à ses 120 élèves une instruction de qualité. Elle se verra adjoindre une aide dont le salaire sera de 100 Frs pour l’année. Le projet de construction d’une nouvelle école est à l’ordre du jour. En attendant, le mobilier scolaire est à renouveler dans les deux écoles. le coût de la dépense s’élèveà 8 000 Frs. La commune ne disposant que de 4 526 Frs le maire propose la vente de bois dépérissant dans le quart de réserve pour payer le complément.

Juillet

La glacerie de Cirey demande que Val de Bonmoutier participe à l’entretien du chemin de la manufacture : des premières maisons de Cirey à la verrerie. Les conseillers refusent, considérant que cet accès n’est pas le prolongement du chemin vicinal N°21 (route de Val à Cirey par le Rayeterre), rejoignant Blâmont.

1841 - Avril

Le facteur rural ne passe qu’une fois tous les deux jours. Le maire souhaite un passage journalier, étant donné l’importance de la commune et le grand nombre de commerçants, de notables.

Mai

En plus de son traitement, l’instituteur se voit attribuer une rétribution mensuelle par la commune fixée comme suit :

  • 0,50 Fr par enfant non écrivain pour l’hiver
  • 0,40 Fr par enfant écrivain pour l’hiver

    Ainsi l’instituteur gagnera 241,70 Frs l’an et l’institutrice 200,70 Frs. Le nouveau mobilier scolaire est arrivé : des bancs et des tablettes sur lesquelles les enfants pourront écrire confortablement! Autre innovation : les salles seront équipées de tableaux noirs "pour les opérations d’arithmétique."

1842 - Janvier

    Le préfet demande une participation financière de la commune pour la construction de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourgvia Metz et Nancy. Le conseil municipal répond favorablement et précise qu’il donnera à la compagnie des terrains si le cheminde fer passe à Val de Bonmoutier…

Mai

    Le maire demande à son collègue de Petitmont de bien vouloir accepter que le chemin de la Gagère allant à Machet soit reconnu par lui comme chemin vicinal. Ce passage, s’il est indispensable aux deux communes, l’est particulièrement aux "Gueulottes" pour sortir le bois des forêts, le problème est qu’ils ne l’entretiennent pas.

Le nombre d’enfants des deux sexes fréquentant l’école en 1842 est passé à 260. Pour permettre à tous d’apprendre à lire et à écrire, la commune accorde la gratuité de l’école à des familles démunies.(C’est elle qui prendra les frais à sa charge). 5 garçons et 5 filles bénéficieront de cette mesure.

  • Nicolas Blaise, JosephMarchal, Joseph Mant, Joseph Bené et François Blaise.
  • Marguerite Chaplier, CatherineBlaise, Marie Mant, Marguerite Gondrexon et Marie Petitjean.

Demande du sous-préfet de Sarrebourg invitant la municipalité à participer à la construction et à l’entretien du chemin allant de Cirey à St Quirin. Refus de l’ensemble des conseillers.

Juillet

Nouvelle injonction de la sous-préfecture à propos de cette route. Nouveau refus, mais motivé cette fois :

  • ce chemin rend service à Lafrimbole, Turquestein et St Quirin.
  • ce chemin est d’une grande utilité à M. Chevandier, directeur des glaceries de Cirey et de St Quirin puisqu’il a offert personnellement la somme de 4 000 Frs à la réalisation du projet.
  • ce chemin traverse des forêts appartenant à la glacerie : il entre donc dans la catégorie des chemins particuliers.
  • ce chemin ne présente aucun intérêt pour les habitants de Val et son conseil municipal n’a pas à entrer dans des considérations industrielles et commerciales ne le concernant pas.

1843 - Janvier

Il est donné à Auguste Cayet l’autorisation de détourner la rivière pour "fertiliser" ses prés,à condition que le canal soit maintenu par des madriers de chêne ou de sapin.

Février

Les toitures des bâtiments communaux sont à renouveler. Les conseillers décident de remplacer les bardeaux par un matériau plus résistant et nouveau : la tuile plate.

Avril

Un crédit de 50 Frs est voté à destination des victimes du tremblement de terre de la Guadeloupe.

Mai

Nouvelles décisions en faveur de l’école (lois Guizot de 1833), applicables dès la rentrée 1843 -44:
la totalité des enfants sera admis gratuitement à l’école pendant les mois d’hiver. Seule une rétribution de 0,60 Fr par élève et par mois d’été sera demandée aux parents ou tuteurs.10 élèves parmi les plus pauvres fréquenteront la classe gratuitement.

Ainsi ont été choisis :

  •  5 garçons : NicolasBlaise, Pierre Dépoutot, Joseph Mant, Joseph Béné, Jean Baptiste Ferry.
  • 5 filles : MargueriteChaplier, Catherine Blaise, Marie Mant, Marguerite Cote, Appoline Mant.

Comme tous les ans après l’hiver, les chemins sont impratiquables à certains endroits. Le conseil municipal décide la construction de ponceaux là où les coulées d’eau font des dégâts.

1844 - Février

Début des travaux de l’aménagement du canal de la Marne au Rhin.

Un projet de route reliant Val de Bonmoutier àRaon l’Etape, et passant par Badonviller, est présenté par l’agent voyer (employé de l’équipement de l’époque).La proposition est rejetée car la contribution de la commune est trop élevée.

Avril

Le conseil municipal de Badonviller informe la municipalité de son souhait d’établir un marché de grains, de fourrage et de bestiaux, le lundi de chaque semaine, en plus des deux marchés de beurre, d’œufs et de volailles des lundi et vendredi. Invités à donner leur avis, les élus, après consultation des habitants font part de leur accord.

  

Mai

L’écolage des parents n’a plus cours. Désormais pauvres et riches fréquenteront l’école toute l’année. Et afin que le traitement de l’instituteur reste le même, la commune lui versera une indemnité de 250,35 Frs.

Juin

Pour ne pas être en reste, Cirey annonce à son tour la création d’un marché de graines, de fourrage et de bestiaux le jeudi de chaque semaine.

1845 - Février

Face à la grande pénurie de paille, les pauvres sont autorisés à ramasser les feuilles en forêt, pour les litières des animaux et pour protéger les caves contre le gel.

Mai

Pas une seule fille ne bénéficiera de la gratuité scolaire pour l’année 1845-46, mais 10 garçons.

1847 - Février

Le 7 voit la création d’un bureau de bienfaisance destiné à venir en aide aux familles les plus pauvres. Les infirmes, les malheureux se voient accorder des denrées de première nécessité et sont visités par des bénévoles.Le conseil municipal vote même un crédit pour l’achat de semences de pommes de terre aux plus démunis, au moment du plantage. A cette époque beaucoup d’ouvriers sont sans emploi. Les habitants sont autorisés à nouveau à ramasser des feuilles dans lesforêts.

Mai

La vieille pompe à incendie est vendue ; une plus puissante la remplace ainsi que du matériel portatif.

1848 - Janvier

Le rude hiver 1847-48 est marqué par un cruel manque d’eau. Une grande partie de la population est sans travail, aussi le maire propose-t-il aux ouvriers de participer à des travaux d’utilité publique : réparation des chemins, remise en état des fontaines, entretien du cimetière.

Mai

5 filles et 5 garçons de 9 à 12 ans de familles pauvres pourront à nouveau fréquenter gratuitement l’école.

Juin

Les conseillers ont à traiter de l’usage de la vaine pâture - usage pratiqué depuis l’époque médiévale -
     Les nouvelles décisions sont les suivantes:

  • interdiction de la vaine pâture des terres non closes jusqu’au 1er octobre afin de pouvoir faire le regain. (Les prés sont mis en réserve jusqu’à la seconde faux).
  • non concernés lesterrains ou pâtis communaux réservés à la jouissance commune.
  • tout propriétaire peut clore son terrain et y faire paître son bétail, maisle 1er octobre, il doit laisser la vaine pâture. (C’est-à-direouvrir ses terres à tous).
  • les propriétaires peuvent se mettre d’accord pour exploiter ensemble un "canton" avec leur bétail (pâture, parcours). Ils rédigeront un arrangement dont un exemplaire sera déposé à la mairie.
  • interdiction de la vaine pâture la nuit sur le territoire de la commune, dans tout terrain non clos. (du coucher au lever du soleil) Seuls les chevaux pourront resterjusqu’à 8 h le soir et y être conduits dès 4 h du matin.
  • la vaine pâture est interdite les jours de pluie, du 1er octobre au 1er mars. Elle l’est également dans les prés bas et humides, tant que le bétail peut causer des dégâts.

Juillet

Le 30 ont lieu les élections communales.

Août

Le 15, les conseillers élisent le maire et l’adjoint. On procède par scrutin écrit et individuel. La majorité absolue est nécessaire aux deux premiers tours, la majorité relative suffit au 3ème tour. A ce 3ème tour, le suffrage ne peut se porter que sur un des candidats ayant obtenu le plus de suffrages au 2ème tour ; ainsi, ont été élus :

  •  maire avec 11 voix : LouisAntoine de Klopstein, âgé de 73 ans.
  • adjoint : Jean Baptiste Blaise âgé de 44 ans, propriétaire.

1849 - Février

Vu le nombre d’enfants scolarisés, le préfet propose à la commune l’établissement d’une bibliothèque municipale. une personne du nom de Paulin se met en rapport avec le maire et fait savoir qu’elle fera don de livres si le projet est accepté.Mais la réponse du conseil est négative :

  • la commune ne dispose ni de fonds suffisants pour mener à bien une telle entreprise, ni de local.
  • les gens ne rendraient pas les livres, ou les rendraient en mauvais état, sales et souillés.
  • les conseillers reconnaissent l’intérêt d’une telle idée mais ne consentent pas à investir dans un tel projet pour le moment.

Mai

M. Nicolas Marlier, élève sortant de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Mirecourt est nommé adjoint à l’école de garçons.

Juin

L’affouage prévu pour les deux hivers passés n’a pas suffit. Les habitants se sont chauffés correctement au début de chaque hiver, mais la saison a été longue et le froid rigoureux. Les plus pauvres ont beaucoup souffert.

1849

Un abbé du nom de Paramelle, originaire deSt Céré dans le Lot, et de passage dans le village avait réussi à convaincre plusieurs personnes (dont des conseillers municipaux) de ses dons de sourcier. Il avait même reçu de la commune la somme de 50 Frs pour avoir fait connaître l’existence d’une source pouvant alimenter 100 maisons. Il suffisait de creuser à3,50 m de profondeur à l’endroit par lui indiqué. Les fouilles furent faites à 4,20 m, aucune source n’apparut, quant au curé,il avait disparu ! Les 50 Frs lui ont été réclamés mais nul ne sait s’ils ont été rendus.

(1) Monographie de Val-et-Châtillon par M. Dubach (1888).

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Val-et-Châtillon : son passé, ses gens

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