Val-et-Châtillon

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Par Roger CORNIBÉ

Val-et-Châtillon : son passé, ses gens

Une nouvelle édition revue et enrichie (jusqu'à 2012) vient d'être publiée.

XII - LA GUERRE DE 39 - 45

1939 - Mars

Le 7 éclate l’affaire du "Robinson ". Créé en1928, le Robinson, salle de café, dancing et salle de cinéma avait dû cesser ses représentations cinématographiques hebdomadaires fin 1935 pour recettes insuffisantes. L’année suivante, le 15 janvier 1936, pour le même motif fermait la salle de café. L’ensemble de l’établissement resta sans activité pendant 2 ans et demie.
Racheté par M. Vuillaume en juillet 38, le Robinson ouvrait à nouveau ses portes. Les clients étaient nombreux car le propriétaire proposait des consommations moins chères que dans les autres cafés et les bals étaient gratuits. Au bout d’un mois M. Vuillaume réajusta ses tarifs et fit payer un droit d’entrée sur la piste de danse. Forcément, la clientèle se fit plus clairsemée. Puis, début octobre 38, la municipalité, en louant la salle des fêtes à un directeur cinématographique ambulant, M. Hipp de Laneuveville les Raon, entra en coucurrence avec M.Vuillaume, ce qui entraîna à terme la fermeture du Robinson.
S’estimant lésé, M. Vuillaume intenta un procès en justice pour concurrence illégale. Un avocat fut choisi pour défendre la commune. L’affaire dura 2 ans. Entre temps, la guerre était intervenue, et finalement le propriétaire du Robinson retira sa plainte, conscient qu’il allait perdre car l’avocat de la partie adverse venait de prouver que la location de la salle des fêtes ne liait en aucun cas la municipalité à M. Hipp, car aucun contrat n’avait été signé.

Juin

Un courrier préfectoral signale au maire que 12 enfants fréquentant les écoles publiques peuvent bénéficier d’un séjour en colonie de vacances, si la commune accepte de supporter une partie des frais de séjour. C’est sans état d’âme que les conseillers votent non.

Septembre

La France déclare la guerre à l’Allemagne. Dès le début du mois, les forces vives du village sont mobilisées.

1940 - Février

La buvette de la salle des fêtes est transformée en foyerdu soldat..

Juin

Le 14, alors que Paris est occupé, le garde champêtre annonce au son de caisse que tous les hommes valides de 18 à 60ans doivent se rendre à Dijon par leur propre moyen. Le jour même, certains partent à pied, d’autres en vélo. Ceux qui restent ne verront plus fumer les cheminées des usines, ni n’entendront plus le crépitement des métiers.
Le 20, les Allemands envahissent le village. Ils ne resteront que quelques jours et repartiront sur Cirey. Cinq civils sont faits prisonniers et dirigés sur l’Allemagne.
Contrairement à la première guerre mondiale, le village n’est pas évacué.

Août

Deux emplois de garde-champêtres auxiliaires sont créés,assurant une surveillance de jour et de nuit dans les champs et les vergers, pour éviter les vols de légumes et de fruits.

Septembre

Création des chantiers de jeunesse où sont enrôlés les jeunes des classes 39 - 40 pour une période de 6 mois en zone libre.
Les cartes d’alimentation font leur apparition avec les tickets de pain. Les magasins ont été vidés par l’ennemi.

1941 - Janvier

Le conseil municipal votre un crédit de 5 000 Frs pour aider les chômeurs à vivre d’une manière décente.

Juillet

La vie a repris ; les usines fonctionnent à nouveau.
La commune fait l’acquisition de 6 appareils destinés à vaporiser un insecticide pour lutter contre l’invasion des ... doryphores!
L’école de garçons accueille 111 élèves, celle des filles 107. Chaque établissement compte 3 classes.

1942 - Mars

M. Emilien Blanchet démissionne du conseil municipal le 11.Le même jour, il est question de créer une cantine scolairedans la buvette de la salle des fêtes.

Avril

Chaque jour 125 enfants prennent leur repas de midi à la cantine.Il en coûte 2 Frs par enfant à chaque famille, le reste étant payé par une subvention communale de 8 000 Frs par an.

Mai

L’affaire Vuillaume étant terminée, les séancesde cinéma reprennent à la salle des fêtes. Cependant M. Hipp fait savoir qu’il cessera toute projection si le cinéma Robinson reprenait son activité.

Novembre

La ligne de bus Avricourt - Cirey est prolongée jusqu’à Val deux jours par semaine (mardi et jeudi). La commune versera à M. Jules Weckerlé, entrepreneur de transports à Cirey, la subvention de 100 Frs par semaine.

1943 - Février

Plusieurs prisonniers de guerre, très diminués physiquement rentrent au village.
Le 26, un télégramme du Préfet demande au Maire que soit établie une liste de jeunes gens susceptibles de participer aux opérations de S.T.O.. Le Maire, tardant à répondre sera rappelé à l’ordre par un second télégramme le 21 août. Il ne répondra pas.

Juin

Les usagers de la ligne d’autobus Avricourt - Val se plaignent des conditions déplorables dans lesquelles s’effectue le transport des voyageurs. Le conseil municipal ira même jusqu’à demander le rétablissement de la ligne des "Rapides de Lorraine" exploitée jusqu’en 1940.


Les gars du Val en 1934

Juillet

Poursuite de l’affaire Weckerlé : ce dernier propose un service quotidien aller-retour Val - Avricourt, à compter du 26 du même mois, moyennant une subvention communale de 50 Frs par jour. M. Taillibert, conseiller municipal dénonce cette demande injustifiée et menace de ne plus traiter avec la Société Weckerlé.

Août

M. Weckerlé, invité à se justifier devant le juge de paix de Cirey, le 20, nie avoir présenté une telle proposition et réclame 2 000 Frs de dommages et intérêts. Aussitôt les conseillers donnent pouvoir au maire de consulter un avocat si la partie adverse persiste dans ses déclarations.
Le litige en restera là car le 27 décédait subitement le maire, M. Louis Canaut.

Septembre

Aucun conseiller ne veut remplacer le maire disparu.

Octobre

M. Gratien Lorrain, employé auxiliaire à la maire, après avoir occupé un poste important à la Sociétédes Travaux Publics "Cabri" , est désigné par le Sous-Préfet pour assurer les fonctions de maire.

Novembre

Un camp de jeunesse éphémère fonctionne à la Basse - Scie, avec des requis dont aucun n’est du canton.
1944 - Février
Le lieudit "Rebonval ", en contre-bas de la route de Val à Cirey est choisi comme nouvelle décharge publique.

Mai

Après une réorganisation des services de la mairie, on note aux différents postes :
- Mme Lina Cayet à la recette des postes
- Mme Renée Grandidier, employée de mairie
- M. Roland Dardaine, employé de mairie et porteur de dépêches
- M. Eugène Bienfait, garde champêtre
- M. Louis Vernier, cantonnier
- M. François Romary, secrétaire de mairie.

Septembre

Le maquisard Adrien Bernier est tué par l’ennemi le 7. L’avance de l’armée américaine affole les Allemands qui quittent Cirey le 17. Les alliés sont près de Lunéville, dans la forêt de Mondon, et vont y stationner plusieurs semaines. Très vite au courant de cette halte forcée, l’ennemi occupe à nouveau le village, y installe un état major et passe son temps à traquer les résistants.
Depuis le 15 du mois, l’aviation alliée survole les environs et bombarde les endroits stratégiques afin de couper les routes de repli aux Allemands. Le 22, le carrefour de la rue Rayeterre et cellede Cirey est visé. L’immeuble de M. Camille Romary est détruit, entraînant la mort du jeune Roger Lauber, gendre de M. Joseph Blaise.Une autre bombe tombée derrière l’église fera une autre victime : Mme Parmentier.

Octobre

Le château de Châtillon est occupé par l’unité S.S. 20 275 H de la Gestapo dont les officiers crient des ordres que la population n’exécute plus… la libération est proche, le maquis, les résistants de la première heure comme ceux de la dernièrere donnent de l’espoir à tous. Les Allemands ne supportent pas cette situation de défaite proche et deviennent de plus en plus cruels. M. Joseph Cayet est fait prisonnier et conduit à Dachau pour avoir ravitaillé en denrées le maquis. Il y mourra le 16 janvierde l’année suivante.

M. Charles Thomas, est fusillé avec ses compagnons, dans la forêt de Cirey, le 14. Le groupe sortait de la maison forestière des Grandes Moises où avait eu lieu une réunion. Les F.F.I.furent "cueillis" par les soldats allemands.

Novembre

Les Alliés se remettent à progresser, avec la 2 e D.B.du Général Leclerc. Badonviller est libérée le 17 , Cirey le 18 et Val le 19. Le vert de gris a disparu du paysage.
En cette fin d’année 44, la population du village est de 1 200habitants.

1945 - Mai

Elections municipales des 29.4 et 13. 5 :
- Maire : M. Gratien Lorrain
- Adjoint : M. Paul Mathys
- Conseillers : Hippolyte Cayet, Camille Parmentier, Robert Chardet,Léon Kubler, Charles Dillenseger, Joseph Dépoutot, CamilleRomary, Eugène Blaise, Maurice Cayet, Louis Vasseur, Auguste Blaison,Charles Thomas, Jules Grandjean, Jean Dardaine.

Juin

Le 11, l’express Nancy - Strasbourg s’arrête pour la premièrefois à Igney - Avricourt pour permettre la correspondance avec la nouvelle ligne de chemin de fer Avricourt - Blâmont - Cirey (l’ABC).

Le 28, le Conseil Municipal vote une motion de confiance au Général de Gaulle et à son gouvernement pour que soit poursuivie l’œuvre d’épuration.

Le bail des sources de la Noire Basse est reconduit avec la communede Petitmont, pour 9 ans.

La commune sollicite une subvention de 10 000 Frs au centre d’entraide pour les prisonniers de guerre. Le centre accorde 300 Frs par prisonnier.Le maire regrette que les recettes forestières soient insuffisantes, et pour "améliorer" cette aide, il abandonne son indemnitéde fonction.

Octobre

Il est décidé que les "boues et les ordures" seront enlevées chaque semaine dans la grand’rue et sur les places, chaque mois dans les autres rues. C’est M. Joseph Cayet, voiturier, qui assurera ce service pendant 3 ans pour la somme forfaitaire de 13 000 Frs.

Décembre

Le groupe scolaire qui a souffert après les bombardements de44 est dans un état défectueux : l’aile droite est fortement fissurée.

Reposoir de la Fête Dieu en 1950

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