Val-et-Châtillon

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Club Vosgien de la Vezouze

Article du bulletin municipal 2017

Publié le mercredi 03 janvier 2018

Auteur : Yves Migos

Le refuge de la Boulaie

2017 se termine. Des événements ont marqué cette année : l’inauguration le 3 juin aux roches d’Achiffet de la plaque en hommage à Pierrot Ramella et le dépôt d’une gerbe le 17 octobre, un an après son départ.

Nous poursuivons l’entretien des sentiers et la vérification du balisage. Les tables/bancs derrière la salle des fêtes, les bancs aux roches d’Achiffet et à la Croix Collin ont été entretenus (ponçage et lasurage).

Journée détente à la Boulaie le 17 mai

Régulièrement nous enlevons des détritus et des matériaux recyclables à la croix Collin et un peu sur les sentiers. Malheureusement, les incivilités se rencontrent sur tous les sentiers dont nous avons la charge (320km).

Plusieurs parcours, au départ de la Maison de la Forêt, ont été balisés par quelques bénévoles de l’association.

  • Circuit 3 : Croix Collin

  • Circuit 4 : Étang du Val / Mémoires du textile

  • Circuit 6 : Roches d’Achiffet

La journée détente de l’association a eu lieu au refuge de la Boulaie au mois de mai ; 65 personnes ont participé au repas.

Travaux sentier de Pourrimont le 25 avril

Cette année encore plus de 1 000 marcheurs ont participé aux différentes sorties organisées par notre association et celles de la Communauté de Communes du Piémont en Vezouze et du Comité des Fêtes de Cirey-sur-Vezouze le 14 juillet.

Yves Migos

Le Président, Yves Migos, se tient à votre disposition pour des renseignements complémentaires.

Tél : 06 33 64 29 90
e-mail: clubvosgien.vezouze@gmail.com

Le Comité et son Président, vous présentent
les meilleurs vœux pour 2018.

 

Rando Frémonville la Vigne le 26 avril

Autour du Val le 11 janvier

 

Hommage à Pierrot

Samedi 3 juin 2017, en présence de sa famille et de nombreux amis du Club Vosgien, un hommage appuyé et émouvant a été rendu à Pierrot Ramella, décédé le 17 octobre dernier. Un premier rassemblement s’est tenu au columbarium du cimetière de Cirey-sur-Vezouze où il repose pour un dépôt de gerbes et un temps de recueillement. Puis, direction le site des roches d’Achiffet où Alicia et Nathan, deux de ses petits-enfants, ont dévoilé la plaque donnant à présent un nom à la seule roche qui n’en avait pas.

Ce sont les qualificatifs d’enfant du Val et de cheville ouvrière du Club Vosgien qui ont été soulignés et gravés pour l’éternité. En écho à son passé de scout et son inimitable grain de voix, une chorale improvisée, à laquelle s’est ajoutée les membres de sa famille, a entonné le chant « sur les monts ».

De retour à la salle des fêtes, plusieurs témoignages et discours ont été prononcés avant de partager un véritable verre de l’amitié au moment où une pluie orageuse est venue conclure l’après-midi.

Discours prononcés

Yves Migos : 

« Nous venons d’honorer un mari, un père, un frère et un ami dans un lieu enchanteur qu’il aimait tant.

Emmenant souvent ses petits-enfants et amis, sur ce sentier qu’il entretenait chaque année avec les copains de la Vezouze.

Vous, qui passez, prenez le temps d’avoir une pensée pour Pierrot qui le mérite plus que quiconque. »

Marie-Thérèse Gérard : 

« Le Club Vosgien a accompagné les enfants de l’école dans notre forêt, très peu d’entre eux connaissaient nos belles roches d’Achiffet.

J’avais un projet qui me tenait à cœur. Avec l’association Croc Blanc, dans le cadre des activités périscolaires, je voulais organiser un petit concours avec les enfants pour donner un nom à cette roche.

Ce projet prévu pour l’an passé, a été reporté en raison de la participation au Village à Bascule.

Après le départ de Pierrot, Yves m’a parlé du souhait de l’équipe des sentiers de donner à cette roche le nom de Pierrot Ramella. Pour moi ça a été aussitôt une évidence.

Comme Pierrot l’a fait avec ses enfants et ses petits enfants, nous pourrons faire découvrir à nos enfants les roches d’Achiffet et nous arrêter devant cette belle roche pour leur parler de Pierrot. »

 


Olivier Béna : 

« Quelques mois seulement après son départ, trop rapide, Pierrot nous donne rendez-vous cette après-midi, ici, à vous sa famille de sang, et à nous sa famille de cœur, celle du Club Vosgien, pour se recueillir, se souvenir et célébrer les beautés de la nature qui lui étaient si chères.

A l’initiative du président de la section, Yves Migos, le conseil municipal, présidé par Madame le maire, Josiane Tallotte, a accepté à l’unanimité, la proposition de donner un nom à la seule roche du sentier d’Achiffet qui n’en avait pas lors de la séance du vendredi 4 novembre 2016. Aujourd’hui, cette roche devient Roche du Club Vosgien, dédiée spécialement à Pierrot Ramella, enfant du Val et cheville ouvrière de la section, deux qualificatifs sur lesquels est axée ma prise de parole.

Même s’il n’a pas présidé les destinées de la section, à travers le nom de Pierrot, c’est toute l’histoire de la société pédestre créée à Val-et-Châtillon le 31 août 1931 qui est valorisée comme ceux qui ont porté de beaux projets tout au long de ces quasi 9 décennies tels que Camille Parmentier, Gratien Lorrain, Georges Thiaucourt et son épouse Mathilde, décédée en début d’année, René Bournique, Georges Eppe, mémoire vivante de notre secteur qui nous manque aussi tant, ou Gilbert Duhaut. Mais ce ne sont que quelques figures car au-delà, chacun ici, reverra d’autres visages et petites mains bénévoles à l’entretien des sentiers, ou petits pieds marcheurs ou amoureux de la forêt. Le Club Vosgien est une entité à part qui mérite hautement cette distinction car elle agit dans le respect de notre bien le plus cher. Comme le dit Antoine de Saint-Exupéry, nous n’héritons pas de la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants.

Pierre Ramella-Gigliardi est né à Val-et-Châtillon le 13 août 1942. Il est le fils ainé de Léon Ramella et de Teresa Marie Massignan, nés avant-guerre à Cossila dans le Piémont et à San Vito di Legguzzano dans le Veneto. Ses racines profondes italiennes sont révélatrices dès le départ du lien sacré, au sens premier, de la famille. Ecolier dans la commune, Pierrot, comme tant de jeunes de son âge, participe activement à la vie du village en s’investissant dans diverses sociétés comme la gymnastique, la clique et la fanfare des Gas du Val, et même à la fondation d’un groupe de scouts dont il prendra la tête. Enracinée dans la foi, Pierrot sera enfant de chœur et même grand clerc pour l’église Saint Laurent au-delà de ses 20 ans. Il participe à l’âge de 7 ans à la troupe artistique des Gas du Val dans une pièce en trois actes, appelée, cela ne s’invente pas, l’Enfant du Bon Dieu, retraçant de façon très juste la vie et le bon cœur d’un groupe de clochards. Souhaitant m’appuyer sur les termes enfant du Val et cheville ouvrière, permettez-moi de passer plusieurs chapitres de la vie professionnelle de Pierrot. Je ne dirai simplement que sa force de caractère, son énergie et son travail acharné prouveront que l’on peut réussir dans la vie ; du cours complémentaire à Cirey, Pierrot a obtenu en fin de carrière le titre d’ingénieur de maintenance du matériel hors classe et chef d’établissement de l’entretien SNCF.

En novembre 1966, Pierrot épouse Colette Deiss de Cirey et la famille s’agrandit avec la naissance de 3 enfants : Virginie, Thibaut et Bertrand. En septembre 1997, l’heure de la retraite a sonné comme le retour au Val. Le garage réhabilité en maison familiale accueille d’un côté Pierrot et Colette et de l’autre Marie José et Roger. C’est le temps d’une autre vie qui commence avec les mariages des enfants et la joie de la naissance des petits-enfants : Marc, Alicia, Benjamin et Nathan.

Pierrot a l’art d’être grand-père à la Victor Hugo. Papi comblé, Pierrot sait rendre le jeu agréable en construisant par exemple des épées en bois et là c’est un autre monde d’aventuriers qui s’invente dans lequel il plonge ses petits-enfants. Soucieux de la transmission de ce qu’il a reçu, il les initie à la marche pour leur faire découvrir toutes les richesses du secteur. « Les Chenevières » à Cirey symbolisent un vrai havre de paix et de ressourcement pour tous.

Ces convictions de proximité avec la nature se concrétisent en actes : Pierrot fait son entrée au club Vosgien et bien évidemment, ces qualités sont très rapidement remarquées. Ses compétences professionnelles sont mises au service de la collectivité. Il s’impose comme responsable des travaux. Fourmillant toujours de mille et une idées, Pierrot aimait griffonner sur une feuille ou un petit carnet des croquis, des schémas ou des mesures. Pierrot a passé de nombreuses heures à entretenir les sentiers pour les rendre agréable aux randonneurs, de même que pour la rénovation du refuge la Boulaie. Inlassablement, il s’est investi sans compter son temps, son énergie et son esprit d’initiative. La naissance de la Maison de la Forêt avait pour lui beaucoup d’importance car il a participé à de nombreuses réunions et au projet d’offrir aux visiteurs une riche palette de promenades.

D’un caractère jovial et blagueur, Pierrot appréciait donner le sourire à ses amis et à sa famille. Son grain de voix, que l’on peut entendre si nous faisons silence, était inimitable et apportait de la bonne humeur, de la douceur, et parfois même de la mélancolie.

Son plus beau rôle de théâtre, le fait passer de l’enfant du Bon Dieu au pape Léon IX, incarné lors du week-end festif à Saint Sauveur en août 2010 à l’occasion du Millénaire de l’abbaye. Chacun aura encore à l’esprit cette parenthèse surréaliste de cette composition où Pierrot semblait tutoyer le ciel dans cette vêture d’un autre temps dégageant ainsi un fort charisme et une spiritualité profonde. Pierrot savait faire la part des choses : apporter de la gravité dans les moments sérieux mais aussi de la légèreté et de l’humour dans ceux plus insouciants.

Comme le dit l’adage, ce sont les meilleurs qui partent les premiers. Pierrot est parti trop vite le 17 octobre dernier après un combat digne et héroïque contre la maladie. Aujourd’hui, nous honorons le travail du Club Vosgien à travers lui. Sachons poursuivre, chacune et chacun de nous dans nos possibilités, l’œuvre qu’il a reprise, complétée et amplifiée pendant près de 20 ans. Que ceux qui sont d’humeur chagrine comprennent ici que c’est à nous d’écrire l’histoire et d’y faire entrer des exemples comme Pierrot Ramella dont la vie modeste, travailleuse, empreinte du souci de son prochain est et restera un modèle de service et de probité. Nous ne disons pas au revoir pour toujours mais plutôt à bientôt Pierrot sur les sentiers célestes… »



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