Val-et-Châtillon

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Les Amis d’Alfred RENAUDIN

Article du bulletin municipal 2017

Publié le mercredi 03 janvier 2018

Auteur : Olivier Béna

5 ans ! Créée le 17 mars 2012, l’association a déjà vu de nombreux gros projets concrétisés comme la parution d’un livre (toujours disponible à la vente en mairie au prix de 25 €) ou même l’exposition de 2015 en lien avec le Conseil Départemental et les services du Château de Lunéville. Au fil du temps, nous poursuivons notre proposition culturelle ouverte à tous sur le Territoire. De visites en conférences, l’année 2017 a été rythmée une fois encore par de belles découvertes !

Tous Friant d’Emile !

 

Charles Villeneuve de Janti


A l’occasion de l’exposition « Emile Friant, le dernier naturaliste ? », au musée des Beaux-Arts de Nancy, la salle des fêtes a accueilli le 14 janvier, le conservateur en chef et directeur dudit musée, Charles Villeneuve de Janti, pour évoquer la vie et les œuvres de ce grand artiste-peintre d’origine dieuzoise.

Pendant près d’une heure et demie, à l’aide d’un diaporama richement illustré et projeté sur fond blanc, le conférencier a captivé la quarantaine de personnes ayant bravé les aléas climatiques pour ne pas manquer cet après-midi culturel.

Né en 1863, Emile Friant est surtout très connu en Lorraine même si de nombreux tableaux sont disséminés dans le monde et même sur la 5th Avenue à New York ! Beaucoup n’ont pas été encore retrouvés car, sans descendance, il ne subsiste de traces familiales comme pour d’autres artistes. La commune de Dieuze conserve également des archives notamment des courriers liés à la jeunesse du maître.

Dans l’imaginaire populaire, c’est « La Toussaint », très grand tableau où les personnages sont plus grands que dans la réalité, qui reste durablement associé à Friant même s’il a commis des  œuvres de belle facture certes moins connues mais toutes aussi émouvantes. Le style photographique de ses tableaux lui a longtemps été reproché par ses pairs même si ce talent paraît aujourd’hui une prouesse remarquable. Il décrit dans les visages de ses modèles beaucoup d’émotions et de sensibilité.

Friant laisse aussi le regardeur s’inventer une histoire individuelle à la lecture des toiles comme pour « Les Amoureux » où de nombreuses interprétations sont envisageables. Friant a été repéré très jeune par son bon coup de crayon et a été élève à Paris d’Alexandre Cabanel. Grand (auto-)portraitiste, vers la fin de sa vie, il a réalisé de nombreux portraits de gens de la vie nancéenne.

Il meurt à l’âge de 69 ans à Paris en juin 1932 et est inhumé à Nancy au cimetière de Préville.

Les Journées d’histoire régionale 

Présentation officielle des reproductions de toile
et du kakémono sur la vie de Renaudin.

Le week-end des 25 et 26 mars, l’association a participé aux journées d’histoire régionale. Leur 12ème édition s’est déroulée à l’abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson. Organisé par la région Grand-Est, l’événement a réuni 75 acteurs autour de la thématique « histoire et patrimoine au fil de l’eau ». Alfred Renaudin a toujours mis en couleurs cet élément naturel dans ses tableaux en représentant des rivières, des mares ou tout autre type de cours d’eau. Pour habiller le stand, Alain Gérard a réalisé des banderoles d’œuvres agrandies de l’artiste-peintre ainsi qu’un kakémono retraçant sa vie en quelques dates. Une vitrine comprenant de vraies pièces en faïence peintes par Renaudin était même exposée. Sur place, Henri et Jacqueline Hard, ainsi que d’autres membres du comité directeur, ont représenté l’association, la seule de la nouvelle Comcom’ à y être présente. Le tableau Val-et-Châtillon, acquis en 2015, avait quitté son emplacement en mairie pour trouver une place d’honneur au centre de la présentation.

Assemblée générale à Blâmont


Assemblée générale à
l’Hôtel de Ville de Blâmont.

 

C’est Blâmont qui a été choisie pour l’assemblée générale et sa journée découverte. Ce fut l’occasion de manifester les nouveaux liens issus de la fusion des Comcom’ donnant naissance depuis janvier à la Comcom’ de Vezouze en Piémont.

Le président a remis à Thierry Meurant, maire de Blâmont, le livre sur Renaudin afin qu’il soit consultable par le plus grand nombre à la médiathèque municipale. A l’issue de la réunion statutaire, une vingtaine de personnes ont déjeuné dans un restaurant à Badonviller et ont visité ensuite le château de Blâmont, sous la conduite magistrale de Vianney Muller, vestige médiéval peint à plusieurs reprises par Alfred Renaudin et valorisé par l’association « Clef de Voûte ».

Conférence sur Alfred Renaudin au Cercle Généalogique de Lunéville

A l’invitation de Jeannine Guénot, présidente du Cercle Généalogique de Lunéville, Olivier Béna a donné une conférence sur Alfred Renaudin devant une cinquantaine de personnes à la Maison des Associations de Lunéville.

 


Auditoire captivé par la vie et l’œuvre
d’Alfred Renaudin.

 

« Sur les traces d’Alfred Renaudin » à Metz

La traditionnelle sortie annuelle a conduit une dizaine de participants à Metz pour une visite guidée pédestre à la découverte des sites incontournables de la ville lumière.

La cathédrale Saint Etienne, l’un des plus grands édifices gothiques d’Europe, regorge de nombreux vitraux qui lui valent bien son surnom de lanterne du bon Dieu. L’itinéraire s’est poursuivi par le marché couvert, la place de Chambre, puis par le quartier des « Isles » avec la place de la Comédie, où se trouvent l’Opéra-Théâtre et le temple Neuf, construit pendant l’annexion allemande.

En longeant les bords de la Moselle, les Amis d’Alfred Renaudin ont découvert le quartier Citadelle et ses nombreux monuments évocateurs de l’histoire messine comme le palais de Justice, l’Arsenal militaire, le palais du Gouverneur, Saint Pierre aux Nonnains, la chapelle des Templiers et le magasin aux vivres. Après un repas convivial en extérieur, l’après-midi a été consacré au quartier Outre-Seille avec les églises médiévales, les hôtels particuliers de la Renaissance, les vestiges du rempart érigé au temps de la République messine et les vitraux de Jean Cocteau. Ce faubourg a conservé une âme très particulière et sa vocation artisanale séculaire. La Porte des Allemands est un rare spécimen préservé de ce type d’architecture militaire en France. Il s’agit à la fois d’une porte-pont, enjambant la Seille, et d’un véritable château-fort. Alfred Renaudin a représenté plusieurs vues de Metz comme celles de la cathédrale, du temple neuf ou encore de la porte des Allemands

 

La Porte des Allemands de Metz a été peinte à plusieurs reprises par Renaudin.

 

Journées du Patrimoine en lien avec la Commune.

Les 16 et 17 septembre, l’association a présenté au grand public les agrandissements d’œuvres mais aussi le kakémono en lien avec la thématique de l’eau. Jeannine Guénot est venue parler de la faïence et de l’eau au cours d’une conférence.

 


Jeannine Guénot, présidente du Cercle généalogique de Lunéville.

 

Sortie automnale au Château de Lunéville

Avant la date de fin des expositions proposées en 2017 au château des Lumières de Lunéville, quelques membres des « Amis d’Alfred Renaudin » s’y sont rendus le temps d’un après-midi. Tout d’abord, Corentin, en service civique, a fait découvrir « Le palais révélé : Lunéville et Germain Boffrand (1667-1754) ». 2017 est marquée par la célébration des 350 ans de la naissance de l’architecte Germain Boffrand, l’un des créateurs les plus originaux de l’art classique. Le parcours offre aux visiteurs, en même temps que la découverte des lieux, le rappel de leur histoire. Des éléments de scénographie intégrés à l’architecture complètent le sentiment d’immersion, renforcé par la présence d’œuvres au fort pouvoir d’évocation. Entre raffinement exotique et proximité avec les jardins, elle matérialise les leçons d’un architecte passé maître dans l’art de l’aménagement intérieur.

Puis, dans un second temps, Jean-Luc Michel, trésorier de l’association des Faïences Anciennes de Lunéville/Saint-Clément mais aussi membre du Comité des Amis d’Alfred Renaudin, a présenté l’exposition consacrée à « Rovina ». Cette famille est originaire du royaume de Piémont et, au milieu du XIXème siècle, émigra en France pour venir s’installer à Épinal. Se fournissant en biscuits issus principalement des différentes faïenceries de l’Est, plusieurs générations d’artistes de cette famille ont laissé en héritage quantité de pièces remarquables très recherchées à l’heure actuelle par nombre de collectionneurs.

 

Parmi les missions du musée, celle de restauration d’œuvres
comme les deux toiles de Renaudin est présentée au grand public.


Enfin, Alain Philippot, responsable en chef du musée, a guidé le groupe dans la fascinante exposition « 10 ans d’acquisitions révélées ». L’incendie qui a ravagé le château de Lunéville en 2003 a détruit en partie le musée et de nombreuses œuvres originales. Dix ans après qu’en est-il du travail de reconstitution de ces collections ? Un travail réalisé par le musée avec l’aide essentielle du Département, de la Ville de Lunéville, de la Région, et de l’Etat mais aussi des associations et des particuliers, sans laquelle le musée n’aurait pu  mener à bien son projet. Ce dernier ouvre les portes de ses réserves pour mettre en lumière le patrimoine acquis ces dernières années. Les objets d’art ou du quotidien, fruits d’un investissement financier, sont valorisés par les recherches historiques et scientifiques autour de chaque œuvre.

Les Frères Muller, maitres-verriers lunévillois : de l’ombre à la lumière

« Les cavales d’Apollon » est une des œuvres préférées de Benoît Tallot.
 

Pour terminer l’année, Benoit Tallot, adjoint au maire à Lunéville délégué à la Culture, président de « Mission Boffrand 2017-2023 » est venu évoquer sa grande spécialité que sont la vie et l’œuvre des frères Muller.

« Il est des hommes dont la vie suit inexorablement le chemin que le destin leur a tracé. Il est des hommes dont le parcours est une suite de triomphes et de tragédies. Les frères Muller sont de ceux-là. Hommes de talent et de génie, artistes et passionnés, courageux et déterminés, ils ont marqué l’art verrier par-delà les frontières, les océans et les époques.

 Les frères Muller n’ont pas fait partie de la prestigieuse Ecole de Nancy. Pour de sombres raisons qui relèvent plus d’une rivalité commerciale et industrielle que d’une question d’école artistique, Emile Gallé s’y est opposé. Aujourd’hui cependant, tous les amateurs d’Art Déco et d’Art Nouveau les y associent. Les polémiques opposant Gallé aux Muller sont aujourd’hui futiles, tout autant que les accusations de recettes volées, de plagiat, d’« espionnage industriel ». A cette époque, comme aujourd’hui, la loi du marché est toute puissante, il faut produire ce qui plaît, il faut vendre ce qui est à la mode, il faut innover, il faut faire mieux que ses concurrents. Qu’ils s’appellent Gallé, Daum ou Muller, leurs querelles appartiennent au passé et seules restent aujourd’hui leurs réalisations ! »

Olivier BENA



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