Val-et-Châtillon

Année morose marquée par l’inquiétante pandémie qui a bouleversé la vie de chacune et chacun depuis mars dernier. Plus grave est la réduction, voire l’arrêt de nombreuses activités, qu’elles soient économiques ou culturelles. Comme beaucoup d’associations, le musée du textile en a pâti.

Ouvert début juillet jusqu’au 20 octobre, nous avons accueilli 70 visiteurs (ils étaient 850 en 2019).

L ’association, bien que forte de plus de 300 membres souffre de l’absence de relève au musée. Inexorablement, les métiers seront muets quand le dernier bénévole – âgé de 89 ans- en mesure de les actionner prendra sa retraite… Il est évident que la mise en oeuvre de la fabrication du tissu ne s’improvise pas, or c’est le moment privilégié et rare donné à voir (et à entendre) au visiteur. La visite commentée en elle-même ne pose pas de problème aux guides capables également de faire fonctionner plusieurs machines (bobinoir, canetière, rentrage...).

A l’avenir, les visites débuteront par la projection d’une vidéo précédant l’accès à la salle des machines, ce qui permettra de visualiser le fonctionnement particulier et spectaculaire des trois métiers à tisser, ainsi qu’annoncé dans le dernier bulletin communal.

J’entends ici ou là des commentaires désobligeants à l’égard d’un musée sans intérêt car d’aucun rapport. Certes nous vivons dans un monde matérialiste où prime la rentabilité. Cependant, ce qui fut un projet dans les années 1995, réalisé et fonctionnel depuis 2002, n’est pas une valeur marchande mais la mémoire, la trace du passé industriel textile du village.

Le président,
Roger Cornibé