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Pour un projet éolien à l’étude, un mât de mesure a été installé

Publié le vendredi 10 mars 2023

La pose d’un mât de mesure du vent de 100 mètres en forêt communale signe le point de départ d’un projet de parc éolien en gestation depuis trois ans. Différentes études vont être menées sur deux ans avant un éventuel début de chantier en 2026.

 

Les trois derniers éléments d’un mât de 100 mètres de haut ont été posés. En haut de la structure, deux cordistes perchés largement au-dessus de la cime de sapins proches ont effectué l’opération ce jeudi matin.

« Ils ont commencé le montage la veille », annonce Sacha Wetz, cheffe de projet éolien de la société Opale énergie naturelles. Ce chantier s’est déroulé en pleine forêt communale au lieu-dit La Salle de danse, à environ deux kilomètres des habitations.

 

Quatre éoliennes au maximum

Son collègue Antoine Desforges explique : « Nous travaillons depuis trois ans sur un projet de parc éolien avec la communauté de communes de Vezouze en Piémont (CCVP) qui n’en est qu’à ses

débuts. Aucune étude n’avait encore été lancée en 2022. »

Le mât, installé sur un point haut, va permettre d’enregistrer les vitesses et directions du vent « sur quatre kilomètres à la ronde ». « Il faut un vent stable, constant et puissant. Ce sont les trois facteurs principaux. » Des capteurs à ultrasons fixés à différentes hauteurs vont aussi enregistrer l’activité des chauves-souris.

« Une éolienne pourrait se retrouver là où est le mât. » Antoine Desforges

L’ensemble des études, prévues sur deux ans, abordera les volets paysagers, acoustiques, techniques et naturalistes. Ceci aidera au positionnement précis des éoliennes.

« L’une d’elles pourrait se retrouver là où est le mât », observe Antoine Desforges. Dans le meilleur des cas, le projet pourrait être autorisé en 2025 avec début de chantier l’année suivante et une mise en service en 2027.

Les élus maîtres de la décision finale

Le parc pourrait compter de trois à quatre éoliennes maximum. Chacune d’elles développera une puissance de trois mégawatts et aura une hauteur en bout de pâle de 180 m (120 m au niveau de la nacelle).

« Ce projet est fait avec les élus. Ce sont eux qui décideront de l’implantation finale. » « Une lettre d’information a déjà été distribuée annonçant ce projet. Nous n’avons pas eu de mauvais retours. C’est de l’énergie propre, il faut vivre avec son temps », annonce Thierry Culmet, le maire de Val-et-Châtillon présent sur le site avec d’autres élus de la commune et de la CCVP.

La communauté de communes est déjà à l’origine de nombreux projets en lien avec le développement durable.

 

Un projet participatif ouvert aux collectivités, particuliers et entreprises proches

« Ce projet est participatif », indique Antoine Desforges de la société Opale. « Val-et-Châtillon, les


 

communes proches et la CCVP pourront être actionnaires du parc éolien à hauteur de 20 %

maximum. Les particuliers, entreprises du secteur pourront aussi prendre des parts dans ce projet après son autorisation. »

« Nous n’en avons pas encore parlé mais c’est notre but de devenir propriétaire d’une partie cet ensemble. Nous devrions nous engager jusqu’à 10 % », livre le maire de Val-et-Châtillon, Thierry Culmet.

Le nom du parc est à définir, celui de « parc de La Salle de danse » pourrait être l’un d’eux, du nom du lieu-dit d’installation. Ce projet (si retenu avec quatre éoliennes) pourrait rapporter à la commune jusqu’à 70 000 € par an entre les loyers et les taxes.

Opale souhaite également étudier la possibilité de mettre en place « un circuit court » de l’énergie, pour un coût moindre de l’électricité pour les consommateurs proche du parc. Les travaux de terrassement, préparation de terrain, béton, etc., seront réalisés par des entreprises locales.


 

Un seul secteur favorable dans le Piémont vosgien

« Le développement de l’énergie éolienne peine à émerger ces dernières années dans le département représentant seulement 3 % du parc du Grand Est », indique le représentant d’Opale. « De fortes contraintes militaires existent dans le sud de la Meurthe-et-Moselle, liées aux radars militaires et aux secteurs d’entraînement aérien de l’armée. »

Le démantèlement du radar de Chenevières en 2021 a permis de les soulager un peu. « Dans ce contexte, il fut difficile de trouver un secteur suffisamment venté, libre de contraintes techniques et hors zones naturelles protégées ou inventoriées, pour lequel l’armée soit d’accord. » Une réflexion autour de la commune d’Angomont en 2021, a rapidement été abandonnée après un retour défavorable de l’armée.

Le secteur ayant fait l’objet d’un avis positif de cette dernière, c’est finalement du côté du Val-et-Châtillon et de La Salle de danse que les éoliennes pourraient se poser.


 


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