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Il y a 1 010 ans, en 1010, l’abbaye de Bonmoutier était transférée à St Sauveur

Publié le vendredi 22 mai 2020

Auteur : Olivier BENA


Une plaque commémorative a été apposée sur l’église en 2013

Vers 670, Leudin Bodon, évêque de Toul, fonde une communauté de religieuses, Bodonis Monasterium (Bonmoutier), dédiée à Notre Dame et à saint Pierre. Il la confie à sa propre fille, Thiéberge, qu’il consacre comme 1ère abbesse.

Entre autres domaines, l’abbaye possède un vaste patrimoine forestier sur le Donon et des villages environnants, mais aussi la partie appelée « Vallâ ». Son abbatiale occupe l’emplacement de l’actuelle église St Laurent. L’abbaye de Bonmoutier est l’une des cinq abbayes formant la croix monastique des Vosges.

Au cours du 9ème siècle, Arnoul, évêque de Toul, chasse les religieuses en raison de « leur vie scandaleuse et du non-respect de la Règle ». Il les dédommage et appelle à leur place des bénédictins, les fameux moines défricheurs. C’est un document de 912 qui atteste ce changement de locataires.

A la fin du 9ème siècle, l’empereur Charles le Gros donne Bonmoutier à l’abbaye d’Andlau, pour compléter ses revenus mais l’abbesse en perd les droits car l’évêque de Toul en est le réel titulaire. En mars 995, au cours d’une visite pastorale, l’évêque de Toul, Etienne de Lunéville, y meurt accidentellement.

En 1010, Berthold, évêque de Toul, crée un nouveau monastère d’hommes accueillant une vingtaine de religieux sur une colline voisine, "à trois quarts de lieu de Bodonis Monasterium". C’est la 2ème étape du triptyque qui se poursuit à Domèvre-sur-Vezouze au 16ème siècle. En résumé, la fondation de l’abbaye de St Sauveur est un transfert de Bonmoutier "in clivo montis", sur la pente d’un mont. Une charte de 1012 officialise l’arrivée des premiers moines dans le nouveau monastère.

A la disparition de l’abbaye de Bonmoutier, les débuts du village se manifestent par la construction de quelques fermes notamment à la Molière et à Martinchamps, berceaux de l’actuelle commune.

Olivier BENA


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