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Il y a 50 ans la Fondation Veillon disparaissait dans les flammes

Publié le mardi 10 décembre 2019

Auteur : Olivier Béna

En juin 1902, René Veillon, alors maire de la localité et fondateur de la Société Cotonnière Lorraine, achète à la commune une parcelle de terrain sise à « Valla » où se trouvait l’ancienne maison de Joseph Depoutot (située section D sur le plan cadastral) pour y bâtir une maison d’habitation, non loin des usines de textile.

En 1905, suite à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, la grotte Notre-Dame de Lourdes, qui se trouvait dans la cour de l’école des filles, est transférée près de l’habitation, là où elle se trouve encore aujourd’hui.

Après la mort de son époux en 1920, et sans descendance, Julia Veillon fait don à la Société Cotonnière Lorraine de sa propriété qui allait devenir "la Fondation René Veillon", le 19 avril 1928. L’œuvre est confiée à la gestion par les Sœurs de la Doctrine Chrétienne. La bâtisse était destinée à abriter des œuvres en faveur de la jeunesse de la commune. C’est ainsi que les enfants se retrouvaient en garderie quand leurs parents travaillaient. C’est là aussi que les jeunes filles faisaient l’apprentissage des tâches ménagères, de la couture et de la broderie. La garderie était gratuite pour les ouvriers de la Cotonnière. Pour que le personnel des Ets Bechmann puisse bénéficier de ce service gratuit, l’usine versait une participation financière. L’œuvre sociale de la Fondation Veillon prend fin avec le départ en 1963 des trois sœurs qui l’animaient : sœur Lucie, sœur Ilda et sœur Madeleine.

Dans la nuit du 10 au 11 décembre 1969, il y a donc 50 ans, se déclarait un violent incendie réduisant en poussière la magnifique demeure où étaient entassés des ouvriers portugais. Ce drame reste encore bien présent dans la mémoire de ceux qui s’en souviennent notamment ces flammes qui éclairaient le ciel au-dessus du village au cœur de la nuit.

En 1971, la Fondation Veillon ou plutôt ce qu’il en restait est cédée à la commune, comme un retour au point de départ. Elle est rasée en 1975. En 1980, la commune achète pour 1 000 Fr le terrain où était édifiée la Fondation. Dans la foulée afin de satisfaire de nombreuses demandes de logements, la municipalité envisage la construction de six pavillons sur le terrain de la Fondation Veillon. Le projet avorte en raison de la nature rocheuse du site et le coût exponentiel des travaux . Mis en vente 20 ans plus tard, ce n’est qu’en 2008 que le terrain est acquis par la famille George et depuis une nouvelle construction a été établie.

D’après le livre de Roger Cornibé et les archives municipales

Olivier BENA


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