Val-et-Châtillon

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Sur les traces d’Alfred Renaudin à Varennes-en-Argonne

Publié le lundi 11 juin 2018

Auteur : Olivier Béna

  
Les Amis d’Alfred Renaudin sur le pont surplombant l’Aire.

 

 La sortie annuelle à la découverte des lieux peints par Alfred Renaudin a conduit une vingtaine de participants en Meuse, en présence d’Elisabeth Thomas, petite-fille de l’artiste. Le programme de la journée avait été concocté par Michel Godard, membre du conseil d’administration et régional de l’étape. Accueillis en mairie par le maire Jean-Marie Lambert, le président Olivier Béna a remis en cadeau le livre de l’exposition de 2015 pour la bibliothèque communale. Puis, Michel Godard a évoqué la vie et l’œuvre d’un Varennois oublié, Lucien Jacques. Ayant plusieurs cordes à son arc allant de l’aquarelle à l’écriture, cet artiste illumina de sa présence empreinte de poésie de nombreux cercles artistiques de la première moitié du 20ème siècle. C’est lui qui découvrit Jean Giono, le fit connaître et fut son plus fidèle ami. La visite s’est poursuivie dans le village aux endroits mis en lumière par Renaudin dans ses toiles et dessins : la maison Sauce, la tour de l’Horloge et les bords de l’Aire. Après un passage à l’église classée aux vitraux réalisés par Jacques Gruber et un déjeuner au restaurant le Grand Monarque, les Amis ont fait une halte au Mémorial de Pennsylvanie, édifié en 1927 en souvenir des soldats américains morts durant les combats de 1918 pour libérer Varennes. Le groupe a visité ensuite le musée d’Argonne dans lequel est évoquée l’histoire locale dont l’arrestation, le 21 juin 1791, de Louis XVI et de la famille royale qui tentaient de rejoindre Montmédy.

 

En 1903, Alfred Renaudin a passé quelques jours dans la commune où il s’est plu à représenter le pittoresque étagement des maisons surplombant l’Aire coulant au pied de la Tour Louis XVI. Il a peint plusieurs toiles, revenant tous les matins au même endroit pour conserver la même luminosité. Une dizaine de tableaux ont été répertoriés donnant une autre vue de Varennes, détruite durant la Grande Guerre. En 1904, il réalisa même deux dessins à la plume pour l’ouvrage d’Ernest Beauguitte, L’Âme meusienne, en écho à l’exposition au Salon des Artistes Français d’une grande toile représentant Varennes, aujourd’hui propriété du musée du château de Dieppe. L’année meusienne de Renaudin continue jusqu’au 23 septembre avec l’exposition "La Meuse vue par les peintres" dont neuf de ses œuvres au Musée de Bar-le-Duc. 

Olivier Béna


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